tournière

⇒TOURNIÈRE, subst. fém.

AGRIC. Espace réservé en bordure d'une terre labourée ou cultivée pour pouvoir tourner la charrue ou une machine agricole. Synon. chaintre. Vous enverrez deux hommes pour faire la tournière et couper les épines, avant cinq heures (R. BAZIN, Blé, 1907, p. 209). C'est bien plutôt le fait d'être obligé de réserver de vastes tournières ou de procéder à un remembrement toujours redouté, bien que souhaitable, qui fait parfois hésiter le vigneron [à se motoriser] (LEVADOUX, Vigne, 1961, p. 96).

Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1350 « espace de terre au bout du champ où le laboureur fait tourner les chevaux quand il laboure » (Arch. Nord, B 15504, f° 35 v°), également att. en 1497 ds ROB.,att. ds certains parlers région. (v. FEW t. 13, 2, p. 56) et relevé dans la lexicogr. dep. Ac. Compl. 1842 (avec le sens de « fossé qui entoure une terre »). Dér. de tourner; suff. -ier, -ière; cf. lat. médiév. tornera (1250), turnera (1235), (v. LATHAM).

tournière [tuʀnjɛʀ] n. f.

ÉTYM. 1497; de tourner.

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♦ Régional. Coin d'un champ sur lequel le laboureur tourne sa charrue. ⇒ Chaintre.

0 La motorisation de la viticulture s'est (…) heurtée à de grandes difficultés (…) C'est bien plutôt le fait d'être obligé de réserver de vastes tournières ou de procéder à un remembrement toujours redouté, bien que souhaitable, qui fait parfois hésiter le vigneron.

Louis Levadoux, la Vigne et sa culture, p. 96.

Encyclopédie Universelle. 2012.